Dans le corps des professionnels de la santé, le métier d’infirmière est sans doute l’un des plus délicats. En effet, le métier d’infirmière consiste tant à offrir des soins qu’à prodiguer un soutien moral à des patients en vue de leur rétablissement. Il faut clairement avoir l’amour du métier pour s’y lancer. Vous vous sentez tenté par la chose ? Découvrez ici l’essentiel à savoir sur la formation, les compétences et les détails salariaux de l’infirmière. Focus !
Sommaire
En quoi consiste le métier d’infirmière ?
En tant qu’auxiliaire indispensable du médecin, l’infirmière est la garante de la qualité des soins apportés au patient. Son travail est essentiellement de trois ordres. Au rôle médical standard qu’on lui connaît tous s’ajoutent en réalité un rôle de soutien et un travail de gestion.
Le rôle médical de l’infirmière
Ici, l’infirmière a pour charges principales de dispenser les soins et traitements médicaux recommandés par le médecin, de pratiquer les injections, transfusions, perfusions ou pansements nécessaires au traitement du patient. En plus d’aider le médecin dans l’élaboration du diagnostic, l’infirmière a pour charge de surveiller l’évolution du patient à travers la prise de tension ou de températures, en surveillant les appareils de mesure, etc.
Le rôle de soutien de l’infirmière
L’hygiène personnelle, l’alimentation, le confort, la préparation du patient avant le bloc et les besoins divers de ce dernier sont également à la charge de l’infirmière. Son rôle de soutien consiste également à apporter une assistance psychologique et morale au patient et à son entourage. L’infirmière doit réconforter le patient et s’assurer qu’il soit à l’aise aussi bien physiquement que mentalement.
Le travail de gestion de l’infirmière
L’infirmière est aussi responsable de la gestion du stock de médicaments, du matériel de soins, du planning des soins, de la rédaction de certains documents, etc. Elle est donc soumise à quelques tâches administratives indispensables pour un bon suivi du patient.
Le métier d’infirmière consiste donc de façon globale à être le maillon essentiel qui relie le patient avec le milieu hospitalier. Si le médecin s’occupe principalement de traiter le patient, l’infirmière est celle qui s’occupe de lui et le surveille durant tout le séjour.
Quelle formation pour le métier d’infirmière ?
Vu l’importance et la délicatesse attachées à ce métier, une aspirante à l’infirmerie doit évidemment suivre une formation bien définie avant de devenir infirmière.
L’entrée à l’IFSI
Pour exercer le métier d’infirmier, il faut impérativement être titulaire du Diplôme d’État d’Infirmier. Il s’obtient après une formation de 3 ans (bac+3) effectuée dans l’un des nombreux Instituts de Formation de Soins Infirmiers (IFSI) disponibles sur le territoire. L’accès à ces formations a longtemps été sur concours. Mais, à partir de septembre 2019, l’entrée en formation dépend de la plateforme Parcoursup où il faut s’inscrire et attendre les résultats d’une étude de dossier. Vous pouvez déposer votre dossier dans plusieurs IFSI pour maximiser vos chances.
Pour prétendre à la formation d’infirmier, l’obtention d’un baccalauréat scientifique (bac S et bac ST2S) est fortement recommandée. Cela augmente considérablement vos chances d’être sélectionné. La formation reste toutefois ouverte pour les détenteurs d’un bac non scientifique.
Par ailleurs, il existe des moyens spéciaux d’admissions à l’IFSI réservés à certaines catégories de professionnels et d’étudiants.
- Les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture ayant 3 ans d’expérience peuvent passer un examen d’entrée spécifique et bénéficier d’une dispense de certaines unités de formation.
- Sous réserve d’avoir passé avec succès une épreuve écrite, les personnes suivantes bénéficient d’une dispense de la 1re année d’études d’infirmier :
- les titulaires d’un diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute ;
- les titulaires d’un diplôme d’État d’ergothérapeute ;
- les titulaires d’un diplôme d’État de pédicure-podologue ;
- les titulaires d’un diplôme d’État de manipulateur en électroradiologie médicale ;
- les étudiants en médecine admis en 2e année du 2e cycle des études médicales ;
- les étudiants sages-femmes ayant validé la première année.
Une fois à l’IFSI, il faut maintenant se former de façon assidue en alternant théorie et pratique.
La formation à l’IFSI
Pour un cursus normal (entrée après le bac), la formation dure 3 ans et est composée de cours et de stages. Les cours sont composés aussi bien d’enseignements théoriques que d’enseignements pratiques. Les étudiants font au moins 2100heures de stages chaque année en plus de 900 heures de travail complémentaire personnel. Les stages se font au sein de différents services durant la formation et prennent la forme de soins de longue durée, de courte durée ou de durée moyenne. L’immersion dans le monde professionnel se fait assez rapidement afin de permettre à l’étudiant de se familiariser très tôt au monde professionnel et à ses réalités. Les stages en milieu hospitalier entrent dans plus ou moins 50 % de la formation.
La formation continue de l’infirmière
Une fois le diplôme d’État obtenu, l’infirmière peut toujours continuer à se former pour se spécialiser ou évoluer en grade.
Après au moins deux années d’expérience, l’infirmière peut suivre une formation spécifique de 2 ans pour obtenir :
- le diplôme d’État d’infirmier anesthésiste (DEIA) ;
- ou le diplôme d’État d’infirmier de bloc opératoire (BEIB).
Avec une expérience de trois ans, l’infirmière peut préparer en 2 ans un diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée (DEIPA) équivalent au grade de master. Cette formation lui permet de devenir infirmière en pratique, un statut particulier qui confère de plus grandes responsabilités médicales.
Au-delà de tout, l’infirmière doit être ouverte, réactive et nourrir un amour réel pour son métier.
Quelles sont les compétences requises pour être infirmière ?
La formation ne fait pas systématiquement l’infirmière. Pour être une infirmière, il faut avoir certaines compétences pour survivre et évoluer dans le métier. Le plus important, c’est d’avoir la vocation pour le métier, car il est très exigeant tant au plan physique qu’au plan mental. Les compétences et qualités requises sont légion, mais les primordiales sont les suivantes :
- une bonne résistance physique (certaines tâches sont assez exigeantes physiquement) ;
- l’écoute attentive ;
- l’empathie, la diplomatie et le sens du dialogue ;
- la patience et un haut niveau de tolérance ;
- la minutie et le sens du travail bien fait (une toute petite erreur peut s’avérer fatale pour le patient) ;
- le sens des responsabilités ;
- des capacités relationnelles élevées et le sens du travail en équipe ;
- un excellent équilibre psychologique.
Au-delà de tout, l’infirmière doit être ouverte, réactive et nourrir un amour réel pour son métier. Par ailleurs, elle doit avoir une tendance naturelle à pousser ses connaissances plus loin afin de se maintenir à jour et d’être plus productive dans son métier.
Combien gagne une infirmière comme salaire ?
Le salaire d’une infirmière dépend principalement de son secteur d’activité. Selon qu’elle soit dans la fonction publique, dans le secteur privé ou en indépendant, ses revenus peuvent considérablement varier.
Dans la fonction publique
Dans le secteur public, le salaire de l’infirmière s’établit en considération de son grade et de son échelon. Plus vous êtes qualifiée et ancienne dans le métier, plus votre salaire est donc élevé. Les indemnités et primes s’ajoutent à ce salaire brut. Ainsi, dans les faits, le salaire brut se situe entre :
- 1600 € et 2500 € pour une infirmière simple ;
- 1800 € et 2700 € pour une infirmière de bloc opératoire ;
- 1800 € et 2700 € pour une infirmière de puériculture ;
- 1800 € et 3000 € pour une infirmière anesthésiste ;
- 1900 € et 3100 € pour une infirmière cadre de santé.
En moyenne, une infirmière diplômée d’Etat touche plus de 2600 euros comme salaire mensuel brut en France. Il faut noter que les indemnités et primes peuvent faire grimper légèrement ce montant brut. Toutefois, au regard des exigences du métier, beaucoup estiment que le salaire de l’infirmière est nettement en dessous du travail réellement fourni par cette dernière.
Dans le secteur privé
Dans le privé, la rémunération de l’infirmière est régie par une convention collective, et de nombreuses divergences peuvent s’observer en fonction des régions et d’autres critères. Ce secteur donne plus de souplesse aux infirmières, mais il ne semble pas être aussi bien payé que le secteur public. Ainsi, le salaire moyen d’une infirmière du secteur privé est estimé à 2215 € par mois.
Le statut d’indépendant
Les infirmières qui se lancent dans ce secteur ont généralement déjà plusieurs années d’expérience, et elles réorientent ainsi leur carrière. Ici, la rémunération dépend du travail fourni, des différents soins prestés, de la fréquence des patients, etc. Une infirmière indépendante qui travaille bien durant un mois peut faire jusqu’à 6000 euros de chiffre d’affaires mensuel. Mais, il ne faut évidemment pas s’y tromper : ce montant intègre les cotisations et d’autres charges à déduire pour déterminer le montant réel gagné par l’infirmière. Son revenu final propre est ainsi évalué à environ 3000 euros par mois.